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journal de jacques
24 juillet 2017

Dissidents chinois 1ère partie

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Bao Tong né en novembre 1932 à Haining, Zhejiang) était l'ancien directeur du Bureau des réformes politiques du Comité central du Parti communiste chinois et le secrétaire politique de Zhao Ziyang, Premier ministre de 1980 à 1987.

Il fut emprisonné à la .

En octobre 2010, Bao Tong a affirmé que Liu Xiaobo mérite le prix Nobel de la paix dont il est lauréat et qu'il s'agit d'un encouragement du monde libre qui doit renforcer « l'appel à la réforme politique au sein de la société civile »[

 

Ai Weiwei Il est l'un des 303 intellectuels chinois signataires de la Charte 08 .Ai Weiwei a été arrêté par la police le 3 avril 2011, officiellement pour évasion fiscale, et libéré sous caution le 22 juin 2011, après 81 jours d'enfermement dans un lieu inconnu et des conditions dégradantes, ce qui avait soulevé une vague d'indignation à travers le monde[5]. Il reste en liberté conditionnelle et ne peut quitter Pékin sans autorisation, jusqu'au 22 juillet 2015, date à laquelle il récupère son passeport chinois.



Liu Xiaobo , il est placé en détention le 8 décembre 2008, en réponse à sa participation à la Charte 08, un manifeste critiquant le régime autoritaire chinois. Il est formellement arrêté le 23 juin 2009 sous le chef de suspicion d’« incitation à la subversion du pouvoir de l’État,  selon la China Review News. Après plus d'un an de détention, la Police armée du peuple l'accuse officiellement le 9 décembre 2009 et transmet son dossier aux procureurs. Le 25 décembre 2009, Liu Xiaobo est condamné à onze ans de prison pour subversion, ce qui provoque de nombreuses réactions internationales.

Le 8 octobre 2010, le prix Nobel de la paix lui est attribué pour ses « efforts durables et non violents en faveur des droits de l’homme en Chine. » Il est le premier citoyen chinois à se voir attribuer un prix Nobel alors qu'il réside en Chine. Liu Xiaobo est la troisième personne à gagner un prix Nobel alors qu'il est en détention après Carl von Ossietzky (1935) et Aung San Suu Kyi (1991], la deuxième personne (la première étant Ossietzky) à se voir refuser d'envoyer un représentant recevoir le prix en son nom et le dernier prix Nobel de la paix en prison.

Le 26 juin 2017, on annonce qu'il a bénéficié d'une mesure de libération conditionnelle pour raison médicale et qu'il a été transféré dans un établissement de l'Université médicale de Chine pour y être traité du cancer du foie, en phase terminale, par une équipe de spécialistes. La Fondation Dui Hua précise qu'il n'est pas libre et continue de purger sa peine dans un lieu autre que la prison elle-même. Human Rights Watch demande que Liu Xiaobo puisse choisir librement son centre médical pour recevoir un traitement adéquat.

Il meurt le 13 juillet 2017 des suites de sa maladie. Il est le deuxième prix Nobel de la paix à mourir privé de liberté après le journaliste Carl von Ossietzky, alors qu'il était détenu par les nazis.



Gao Xingjian :grandit durant les répercussions de l'invasion japonaise en Chine orientale[1]. Son père est banquier et sa mère actrice amatrice. C'est elle qui éveille très tôt l'intérêt de son fils pour les arts de la scène et de l'écriture.

Lors de la Révolution culturelle, il est envoyé durant six ans en camp de rééducation à la campagne et se voit forcé de brûler une valise dans laquelle il avait dissimulé plusieurs manuscrits. Il n'est autorisé à partir à l'étranger qu'après la mort de Mao, en 1979.





Ni Yulan a été emprisonnée pendant un an en 2002, pour avoir porté atteinte à la propriété publique lors d'une manifestation de protestation contre la démolition d'une maison traditionnelle à Pékin ; elle doit désormais marcher à l'aide d'une canne, après avoir été battue pendant sa détention dans les prisons chinoises[3].

Sa propre maison a été rasée en 2008. Elle a été arrêtée en avril 2008 pour s'y être opposée. Son procès a été prévu le 4 août de la même année[1].

Assignée à résidence dans un hôtel avec son mari, elle devait payer l’addition ce qui lui était impossible car elle était privée de revenus depuis qu’elle avait été radiée du barreau. Pour Ni Yulan, c’était devenu une prison noire, un des lieux de détention illégaux pour opposants. En avril 2012, elle est condamnée à plus de 2 ans de prison ferme[4].

Elle est libérée en 2013 dans un mauvais état de santé.

En 2016, elle reçoit le Prix international Femme de courage. Ni Yulan a été empêchée de quitter la Chine, pour s’envoler vers Washington et recevoir son prix[



Vei Jingsheng : Les autorités prirent prétexte de sa correspondance avec l'étranger sur la guerre sino-vietnamienne pour accuser Wei Jingsheng de trahison et activité contre-révolutionnaire. Condamné par le régime à 15 ans de prison, il est libéré en septembre 1993 par Jiang Zemin. Sa première sortie est consacrée à Ding Zilin, une universitaire dont le fils de 17 ans est mort le 3 juin 1989 lors de la révolte de Tiananmen. Puis il est de nouveau arrêté en mars 1994 et condamné à 14 ans de prison. Il a été libéré pour raison médicale en novembre 1997 après 18 ans d'incarcération et expulsé aux États-Unis.

Depuis sa prison, Wei Jingsheng écrivit à Deng Xiaoping de nombreuses lettres qui furent sorties clandestinement et publiées. Ainsi, en 1992, il écrit un longue lettre au sujet du Tibet, démontrant sa profonde compréhension de cette question. Il y remet notamment en cause la suzeraineté de la dynastie Qing sur le Tibet.



Hu Jia : Le 26 novembre 2007, Hu Jia intervient au Parlement européen par webcam à l'occasion d'une audition sur les droits de l'homme en Chine et déclare :

« C'est ironique que l'un des responsables de l'organisation des Jeux olympiques soit le chef du Bureau de la sécurité publique qui est responsable de tant de violations des droits de l'Homme. Il est très grave que les promesses officielles n'aient pas été tenues avant les Jeux olympiques. »

Le 5 décembre 2007, alors qu'ils sont assignés à résidence, il reçoit, avec sa femme, un prix spécial de Reporters sans frontières-Fondation de France, pour continuer à informer le monde entier des conséquences néfastes pour la population chinoise des préparatifs des JO

Le 27 décembre 2007, 20 policiers l'arrêtent à son domicile pour « incitation à la subversion du pouvoir de l'État ». Pendant plusieurs mois personne ne sait où il se trouve On finit par savoir qu'il est au centre de détention de la sécurité publique de Pékin, où sa femme et son avocat peuvent s'entretenir avec lui le 1er février 2008.

Le 3 avril 2008, Hu Jia est condamné à 3 ans et demi de prison pour incitation à la subversion du pouvoir de l'État ; l'acte d'accusation lui reproche d'avoir diffusé des phrases comme celle-ci :

« J'ai vraiment honte que notre pays soit régi par cette sorte d'organisation, et estime qu'elle ne vivra pas plus de cent ans. Si elle ne se désintègre pas, elle sera rapidement transformée comme la dernière dynastie, le parti communiste devrait mourir de sa mort naturelle»

Le 30 mars 2010, la mère de Hu Jia est convoquée à la prison pour signer une autorisation de scanner, pour suspicion de cancer du foie. Son état de santé préoccupant conduit Zeng Jinyan à demander une libération pour raisons médicales.

Fang Lizhi :est un dissident et astrophysicien chinois, membre du bureau et coprésident de Human Rights in China

Pendant les manifestations de la place Tian'anmen, Fang et son épouse, Li Shuxian, ont reçu l'asile de l'ambassade américaine à Pékin, le 5 juin 1989. Il reçut à cette occasion le Prix Robert F. Kennedy des droits de l'homme[10]. Après avoir obtenu l'autorisation officielle de quitter la Chine, ils ont été conduits au Royaume-Uni, le 25 juin 1990, par un avion C-135 de l'U.S. Air Force[





Harry wu

il est incarcéré le 27 avril 1960 dans un camp du laogaï, à cause, selon ses dires, de ses « origines bourgeoises » et pour avoir critiqué l’invasion de la Hongrie alors alliée de la Chine. On lui aurait aussi reproché de faire partie d'un groupe d'étudiants catholiques. Harry Wu est étiqueté comme « droitier contre-révolutionnaire ». Les membres de sa famille et ses amis sont contraints à le dénoncer comme « contre-révolutionnaire ». Sa mère, qui a refusé de le faire, se suicide[

À partir de 1969, il est classé comme « prisonnier libre » dans un camp du Shanxi, il y est mineur de fond pendant 9 ans. Les conditions de détention du « travailleur libre » sont similaires à celles des condamnnés à la réforme par le travail. Ils sont mals nourris, toujours séparés de leur famille, sans lien avec l'extérieur si ce n'est à travers les flots de propagande déversés continuellement par les haut-parleurs du camp et les lectures obligatoires « qui les guideront tout au long de la réforme idéologique »

À la suite des bouleversements politiques consécutifs à la mort de Mao Zedong et la chute de la bande des Quatre en 1976, il est libéré en 1979 après avoir purgé sa peine de dix-neuf ans et être passé par douze camps différents. Réhabilité politiquement, il obtient en 1980 un poste d'enseignant à l'université de géoscience à Wuhan, poste qu'il occupe jusqu'en 1985. La même année, ayant reçu de l'université de Berkeley en Californie une proposition à y travailler comme chercheur invité jusqu'en 1987, il quitte son pays pour les États-Unis. Le poste n'étant pas rémunéré, pour gagner sa vie, il travaille la nuit dans un magasin de beignets] à San Francisco. Il est ensuite recruté comme chercheur par l'Institut Hoover, boîte à idées conservatrice sise à l'université Stanford



Wang Dan : est né en 1969. Il est un étudiant politiquement actif du département d'Histoire de l'université de Pékin, organisant des salons de la démocratie dans son école. Quand il participe au mouvement qui va mener aux manifestations de 1989, il rejoint l'organisation du mouvement en tant que représentant de l'université de Pékin. Par conséquent, immédiatement après les manifestations de la place Tian'anmen, il devient la personne la plus recherchée sur une liste de 21 fugitifs. Wang tente de se cacher, mais est arrêté le 2 juillet de la même année et est condamné à quatre ans de prison en 1991. Après une libération sur parole en 1993, il continue à écrire publiquement (des publications destinées à l'extérieur de la Chine continentale) et est à nouveau arrêté en 1995 pour conspiration contre le Parti communiste chinois[2] et est condamné en 1996 à 11 ans de prison.

Peu avant la visite en Chine du président américain Bill Clinton en 1998, Wang est relâché pour raisons médicales et s'envole pour les États-Unis pour suivre un traitement contre la gastro-entérite et des maux de tête. En 2007, la seconde condamnation de Wang expire, il est officiellement relâché et le certificat de libération est remis à ses parents le 2 octobre 2007.



Cai Chongguo : Lors des manifestations de la place Tian'anmen, il est présent à Pékin le 4 juin 1989, où « l’Armée du peuple a tiré sur le peuple ». « J’ai vu, de mes yeux vu, les chars reculer sur les cadavres qu’ils avaient écrasés, une fille avec une robe bleue — je m’en souviendrai toujours — et un garçon vêtu de vert. ».

Âgé de 34 ans il est doctorant en philosophie à l'université de Wuhan où prévenu qu'il est en danger, il embarque à Shenzhen pour Hongkong avec un ami sur un chalutier. Les garde-côtes chinois l'arraisonnent, et il plonge dans la mer avec son ami. Ils mettront quatre heures à regagner le rivage où ils sont découverts par l'équipe chargée de les exfiltrer, grâce à l'opération Yellow Bird, qui les confie à un garde-côte chinois complice. Cai Chongguo arrive à Paris le 14 juillet 1989 au matin. Il est accueilli à l'aéroport par des sinologues et des policiers en armes et est amené sous escorte dans le gîte où se trouve une dizaine d'autres exfiltrés, dont Wuer Kaixi, Yan Jiaqi et Wan Runnan. Il est accueilli l'après-midi avec eux dans une tribune autour de la place de la Concorde pour le défilé du Bicentenaire de la Révolution. On leur cède les sièges prévus pour les officiels chinois, mais ni François Mitterrand, ni aucun ministre ne s'affiche à leur côté. Pierre Bergé offrit aux étudiants chinois la Maison chinoise de la démocratie, un espace au 21 de la rue de Tournon. Les dissidents créent leur revue officielle, Minzhu Zhongguo (« Chine démocratique »), dont Cai Chongguo est le rédacteur en chef. Cai Chongguo est un des rares à s'installer en France avec Zhang Lun, qui passa sa thèse sous la direction du sociologue Alain Touraine



Ding Zilin :

« Ce printemps-là, mon fils a passé beaucoup de temps sur la place. Il s'occupait du service d'ordre lycéen, distribuait des vivres et des boissons aux étudiants, se souvient-elle. Moi, à cette époque, j'étais plutôt conservatrice. J'essayais de le retenir, mais il n'y avait rien à faire : chaque soir, il attendait que je dorme pour quitter la maison et filer sur la place.  »

Le 3 juin vers 23 h 10, son fils Jiang Jielian est tué d'une balle dans le dos, dans le quartier de Muxidi, lors des manifestations de la place Tian'anmen]. Ding Zilin récupérera ses cendres. Celles-ci sont dans un coffre

Membre du parti communiste chinois de 1960 à 1992, se décrivant elle-même comme ayant été une « communiste sincère », elle considère le gouvernement de Beijing comme une dictature et appelle à un changement de régime[

L'écrivain Liu Xiaobo travaille avec Ding Zilin [note 1] et demande qu'elle soit retenue pour le prix Nobel, ignorant que c'est lui qui en sera le lauréat. Les anciens leaders des étudiants du 4 juin, Wuer Kaixi et Wang Dan, toujours en exils, contacteront téléphoniquement Ding Zilin afin de lui exprimer leurs regrets pour la mort de son fils[12]. Quand le dissident Wei Jingsheng est libéré en septembre 1993, sa première sortie est consacrée à Ding Zilin

Lors de la quatrième conférence mondiale sur les femmes organisée par l'ONU en 1995 à Pékin, Ding est retenue pendant six semaines, avec son mari, pour empêcher les journalistes venus en Chine à cette occasion de la rencontrer. En 2000, Lois Wheeler Snow, épouse d'Edgar Snow, souhaitait remettre un message de soutien à Ding Zilin, des policiers l'ont empêché d'accéder à son logement

En 2004, Amnesty International demande la libération de Ding Zilin et deux autres mères de Tian'anmen, Zhang Xianling et Huang Jinping[note 2], emprisonnées certainement pour les empêcher de commémorer le 15e anniversaire des événements du 4 mai 1989 selon l'organisation non gouvernementale. En 2005, Ding Zilin a adressé une lettre ouverte au président Hu Jintao lui demandant des excuses : « Vous et vos prédécesseurs avez effacé la mémoire du 4 juin des livres. En cela, vous avez bien réussi. Vous avez été plus méthodiques que ces comploteurs japonais de l'aile droite qui ont tenté d'effacer l'histoire du massacre de Nankin ». Après la mort de Zhao Ziyang] en 2005, Ding Zilin demande à participer à la cérémonie à sa mémoire, sa présence est refusée par les autorités chinoises.

Après l'attribution du prix Nobel de la paix à l'écrivain chinois Liu Xiaobo en octobre 2010, Ding Zilin et son époux Jiang Peikun sont incarcérés puis détenus en un lieu tenu secret]. Zhang Xianling, autre membre de l'association des Mères de Tiananmen, condamne alors « le gouvernement qui prive de sa liberté Ding Zilin.

En 2011, des milliers de manifestants se rassemblent à Hong Kong afin de commémorer les événements du 4 juin. Wang Dan, un des leaders des étudiants de l'époque et Ding Zilin se sont adressés à la foule par liaison vidéo].

En mai 2014, Ding Zilin est de nouveau placée en résidence surveillée à l'approche du vingt-cinquième anniversaire des évènements]. Elle ne peut se rendre sur la place en mémoire de la mort de son fils.

En septembre 2015, son mari Jiang Peikun décède.

En 2016 à l'occasion de l'anniversaire de Tiananmen, Ding Zilin est de nouveau sous résidence surveillée avec sa ligne téléphonique coupée et un accès à son domicile contrôlé.



La suite des dissidents chinois demain
bonne soirée                                                                                  J.Bilhon

















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